Il n’est jamais facile de faire quelque chose devant un groupe, et encore moins quand il s’agit d’embarquer ce groupe dans l’action, de le rendre acteur. Cela nécessite une grande confiance en soi et pour le gribouillon se sentir à l’aise de dessiner quelque chose, sur lequel on pense être juger.
Il y a donc un gros travail de mise en confiance, d’accompagnement « Oui, tu peux le faire », « Regardes, tu peux commencer comme ça… », C’est aussi un apprentissage pour les bases de la carto griffonnée. On peut aussi proposer des exercices à blanc, pour apprendre à gribouiller, ou un travail par binôme. Cela peut demander du temps et surtout ce n’est pas obligatoire, participer c’est déjà être acteur de cette démarche CSV.
Il est aussi intéressant de se questionner sur : « Qu’est-ce-que écrire et « gribouiller » apporte ? »
Il y a ce que cela apporte à soi-même et ce que cela apporte aux autres, aux participants.
Pour moi, faire le croquis du gribouillon me permet de m’impregner de l’itinéraire, de mieux le comprendre et de le mémoriser. Ce sera également le support de l’analyse de la sortie.
Je suis convaincu que la transmission par un dessin même rudimentaire est plus efficace que la parole, le faire en impliquant tout le monde, en étant attentif aux commentaires, aux réactions, aux interrogations, inquiétudes des uns et des autres, est d’une efficacité incroyable sur la compréhension de ce qui se joue au sein du groupe. C’est également un moyen d’adhésion fort, parfois indispensable en cas de situations très complexes.
Le faire avec tous les participants m’oblige à partager mes analyses, mes réflexions, et à les confronter, les conforter par des avis éventuellement différents ou plus nuancés. Cette analyse réalisée ensemble est forcément plus riche, plus argumentée.
Bonne continuation
PauloG
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 2 jours par paulo grobel.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 2 jours par paulo grobel.