Étiqueté : systémique ?
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C’est le nom le plus complexe de la Démarche CSV. Au point où parfois je préfère parler de Carto des Vigilances.
Et voici un petit décodage de la part de Dominique Ansel…La démarche CSV est centrée sur le groupe, dans une logique participative.
Et le groupe est un système au sens où il rassemble des éléments en interaction les uns avec les autres tels qu’une modification quelconque de l’un deux entraîne une modification de tous les autres. Cette définition très large d’un système peut s’appliquer à tout phénomène complexe, à tout organisme vivant et en l’occurrence aux groupes humains.
La théorie générale des systèmes issue à l’origine des travaux de la cybernétique et développée en particulier dans le domaine de la biologie, trouve un écho dans l’analyse des relations humaines avec les travaux sur le groupe de l’Ecole de Palo Alto au milieu du 20ème siècle.
Quelques concepts fondamentaux :
Interaction. C’est la notion centrale d’une démarche systémique. La focale est mise sur la nature de la relations, sur la dynamique des échanges. Les comportements, paroles, actions de chacun sont alors pensés comme la résultante complexe de ces échanges. Il ne s’agit de nier les fonctionnements psychiques de l’individu ou même les processus inconscients mais de centrer l’analyse sur les dynamiques interactionnelles.Causalité circulaire. C’est probablement la notion la plus délicate à appréhender au sens où la plupart de nos connaissances scientifiques occidentales sont fondées sur une approche mettant en avant le principe de causalité linéaire (une cause = un effet pour caricaturer! C’est évidemment plus complexe que ça). La causalité circulaire implique un processus de rétroaction continu qui va soit maintenir le système en « homéostasie » (régulation en cohérence avec le fonctionnement antérieur) soit permettre un changement. Ainsi face à un message, la réponse induite va avoir un effet rétroactif sur l’auteur du message qui peut à son tour moduler la suite des échanges d’une façon ou d’une autre. Ces questions théoriques sont absolument fondamentales par exemple dans les moments où il va falloir prendre des décisions qui peuvent avoir des conséquences vitales pour le groupe.
Contexte. Un groupe humain ne fonctionne évidemment pas dans un vide environnemental, culturel, social, expérientiel, affectif … La prise en compte de ces dimensions donne du sens au projet et place la question des relations humaines à la fois au centre de la démarche mais aussi dans les liens avec l’environnement naturel culturel social dans lequel va se dérouler l’activité.
En ce sens la démarche CSV est aussi ergonomique. Par exemple, dans la case « Nature du projet » de la csv, qui permet initialement de se décentrer du choix de la course proprement dite et facilitera certainement le renoncement, le cas échéant.Nous nous inscrivons résolument dans cette démarche parce qu’elle est fondamentale dans notre choix de « faire ensemble » c’est à dire construire et réaliser ensemble un projet, qu’elle facilite la sortie des postures individuelles souvent sources de crispassions égocentrées, et qu’elle nous aide à mieux oser communiquer. En cela elle réduit les risques qui est l’autre objectif essentiel de nos réflexions.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 2 jours par paulo grobel.
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